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IMAGIRIS-GALERIE Abdallah SOUANE
2-ème PARTIE,(suite).

2-ème PARTIE, suite. 
 
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L'arbre qui parle. 
 
Cet arbre devant moi subitement parut  
dans un peu de pénombre,à peine illuminé. 
Quelque peu étonné,je restai indécis. 
Son tronc était épais,un peu plus haut que moi 
et ses premières branches étaient comme deux bras 
déployant vers le ciel sa parure de feuilles. 
A peine l'avai-je vu dans la clarté brumeuse 
que je quittai le sol de manière soudaine, 
flottant légèrement. 
Puis je fus dirigé,malgré moi emporté 
vers ses deux bras levés qui imploraient le ciel  
et voulaient m'accueillir.Je compris l'intention et,le coeur alarmé,un cri m'échappa: non! 
Mais ce qui m'enlevait ne m'a pas écouté 
et je vis,plein d'effroi,mes pieds s'approcher 
du creux de ctte fourche et puis s'y enfoncer. 
Je criai maintes fois:non ,non,je ne veux pas 
être enfoui dans cet arbre,mais mon corps  
tout entier maintenant s'y glissait 
et puis j'en ressentis une grande tristesse 
comme si ce tronc d'arbre devenait prison. 
Je me désespérais,debout dans ce gros fût 
et le front incliné,j'eus la naïveté 
de croire que je n'en ressortirais jamais. 
Mais avant que mon âme n'en soit désolée, 
j'entendis une voix s'élever gravement; 
je relevai le front car cet arbre pensait: 
"Du jour où je suis né,ici,à cet endroit 
et mes parents aussi et mes frères et amis, 
toute cette forêt,depuis la nuit des Temps, 
espère en regardant vers le ciel un peu gris, 
qu'il apparaisse enfin et répande la joie." 
Cette voix était douce,gravement amicale, 
empreinte de tendresse et pleine de bonté. 
Je pus voir au dehors devant nous la forêt, 
telle une foule humaine,regardant toute ensemble 
en nous tournant le dos ,le début d'un spectacle, 
leur coeur empli de joie et de douce espérance. 
Un murmure courut sur toute l'assemblée 
et ces chuchotements jusqu'ici modérés, 
augmentaient peu à peu dans toute la forêt. 
On entendit des voix et des exclamations: 
"Ah,enfin,le voici.","enfin,il apparaît." 
Je suivis un regard qui était général 
vers un ciel moins brumeux à l'azur renaissant 
et puis il apparut comme un disque royal, 
plus haut que l'horizon,en dardant ses rayons. 
Le soleil était là,jaune d'or et d'orange 
et répandait sur nous,possesseur de la flamme, 
sa chaleur bienveillante en généreux présents. 
Je me sentis moi-même envahi de bien-être 
et,revenant à moi,je pouvais ressentir 
mes pieds dans la fraîcheur qui est propre aux racines, 
mais les jambes chauffées m'apprirent les délices 
qu'éprouvait le tronc. 
Heureux et rassuré,j'étais émerveillé, 
car j'avais découvert la vie de la forêt. 
Je gardai le silence et le front incliné, 
ressentais les bienfaits de ce qui m'échoyait. 
Quelque chose en mon âme fit lever mes yeux  
et je vis un autre arbre,aussi qui regardait. 
Ses yeux étaient rieurs,débordant de gaîté 
et je savais mon arbre avec nous en pensée. 
Il souriait aussi et notre ami d'en face 
regarda vers le sol de ses yeux pleins d'amour 
une fleur solitaire s'éveillant devant nous. 
Tournant un peu le dos et,sans nous regarder, 
sinon du coin de l'oeil,elle sembla bouger 
imperceptiblement et un peu contrariée. 
Je vis son corps de fleur et ce corps était femme 
,pétales jaune d'or et coeur velours ambré, 
et portait une feuille comme on porte une traîne, 
hautement relevée jusqu'auprès des épaules, 
puis elle retombait,au-dessus de son bras 
jusqu'au tapis du sol,la pointe recourbée. 
Car c'était une femme que l'esprit voyait. 
Elle leva un bras gracieux vers sa tête 
et,d'une main experte,explora ses cheveux. 
Sa voix se fit entendre,douce et frêle à la fois 
avec je ne sais quoi d'émouvant et de tendre. 
Cette voix,nous l'aimions et l'aimions davantage, 
car elle était boudeuse et aimante à la fois 
et elle nous parlait comme à quelqu'un qu'on aime: 
"mais pourquoi,disait-elle,me regarder ainsi? 
Vous savez,moi aussi,je dois patienter." 
Le silence revint après cet entretien 
et derrière la fleur à présent rassurée, 
je vis une clairière au bord de la forêt, 
avec ses buissons verts et ses chardons brûlés 
et des nuages blancs dans un beau ciel d'été.
 
 
 
 
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Autres songes: 
 
L'éclaireur du passé. 
Un rêve déjà vu. 
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RECITS. 
 
La feuille ancienne. 
 
Sur la table il y avait un vase plein de fleurs, 
une assiettée d'oranges et un bâton d'encens. 
Il y avait encore une blanche chandelle 
et une ancienne feuille érodée par le temps. 
Cette feuille était jaune,échappée d'un Coran, 
et ses bords sinueux et ses angles bien ronds. 
Elle portait les traces des feuillètements 
qu'elle avait dû subir durant toute savie. 
La feuille reposait près d'une enluminure 
qui,entrelacs savants et fleurs de Paradis, 
encadrait le Saint Texte d'émeraude et rubis 
et d'or et diamant. 
L'une avait survécu à son lointain passé 
et l'autre répandait sa beauté au présent. 
On aurait pu faire un choix et repousser la feuille, 
mais la feuille parle comme l'enluminure, 
car lorsque l'on isole la Sainte Ecriture, 
la Parole Divine demeure inchangée. 
 
 
 
Gouache, 30 x 21 cm, 2005. 
 
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Le plus bel arbre. 
 
C'est une humble forêt longeant un bord de route 
et se tient à l'écart,sagement alignée. 
Tous ses arbres sont droits à l'exception d'un seul. 
Cet arbre est incliné,si courbé que son tronc, 
pointe vers l'horizon ses branches verdoyantes. 
Il semble,dirait-on,tourmenté par les vents, 
mais les vents n'ont jamais ployé ses compagnons. 
Serait-il donc victime de quelque maladie? 
Mais non,son tronc est fort et l'écorce bien saine. 
C'est un arbre incliné au-dessus de la terre; 
il tend ses fières branches fièrement vers l'azur 
et ses branches sont toutes faites comme lui. 
Sa forme est répétée dans toute sa ramure 
et les feuilles même sont à lui ressembler. 
Tout n'est qu'arceau léger,tout y est harmonie, 
courbures à foison en déclin infini. 
L'Eternel l'a choyé en le créant unique. 
Quant à lui,devant Dieu,humblement prosterné, 
il était comme un roi au-devant d'une armée. 
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La colère du lion. 
 
Il y a,à Berlin,au centre de la ville, 
un parc zoologique doté d'un Aquarium 
et que je visitais lorsque j'vais le temps. 
Les animaux cloitrés étaient,pour la plupart, 
dans des logis en dur alignés côte à côte. 
A l'avant on avaitménagé des couloirs 
et l'arrière donnait sur un parc cloturé. 
A l'avant se trouvaient les cages de ces bêtes, 
fermées par des barreaux ou encore vitrées, 
le long de ces couloirs faits pour les visiteurs. 
A l'arrière des cages,tout groupe d'animaux, 
possédait un morceau de jardin cloturé 
soit avec une grille ou un mince grillage 
ou encore un fossé,assez large et profond, 
cimenté et empli d'eau jusques à son bord.  
La première fois que je vis ce grand lion, 
tout à fait par hasard,c'était en promenant 
le long de ces couloirs.Des gens étaient debout, 
regardant dans sa cage et j'entendis,d'abord, 
de fous rugissements,avant que de le voir. 
A mon tour j'approchai des barreaux protecteurs, 
mais je vis,en passant,un mécontentement 
sur le visage dur de tous les visiteurs. 
Le lion était grand et sa fourrure fauve 
était un peu plus sombre aux bouts de la crinière. 
il allait et venait dans sa cage,en colère, 
en amorçant souvent une ruée vers nous, 
puis il lançait sa patte et frappait les barreaux 
ensuite il rugissait de rage et de fureur. 
Deux grandes lionnes se tenaient,immobiles, 
la queue battant leur flanc et le regard hostile. 
Le lion irrité clamait si fort sa haine 
que tous les visiteurs restaient là,fascinés. 
Quant à moi,révolté,je m'éloignai de lui.  
Un certain jour plus tard j'y étai retourné, 
mais ce jour-là le lion n'était pas dans sa cage. 
Un grand écriteau blanc attirait le regard; 
on y avait inscrit,un peu hâtivement: 
"Faites bien attention et tenez-vous au loin, 
parce que lion gicle à travers la grille." 
J'en fus,confusément,choqué et amusé, 
car,Seigneur!,non-content d'abominer le monde, 
ce lion enragé,déçu de ne pouvoir 
déchiqueter les gens,avait,pour se venger, 
formé dans son esprit une pareille idée 
afin de les atteindre,sinon de sa mâchoire, 
du moins de les toucher tout en les souillant bien  
de son urine immonde. 
Ce jour-là il fit beau,l'air était printanier. 
Je me promenais donc et,voyant un chemin  
couvert de pins d'Alep,ombragé et fleuri, 
je l'empruntait gaiement,même au prix d'un détour. 
Ce chemin était court et disposé en angle 
et contournait le bord d'un aménagement. 
A peine en avai-je contourné le coin, 
le front un peu baissé,prenant garde au chemin, 
que je perçus l'odeur la plus abominable. 
C'était l'odeur du fauve,fortement concentrée. 
Je levai mon regard et aperçus alors 
le lion enragé entre ses deux femelles; 
allongé à moitié àl'ombre d'un jeune arbre, 
il metournait le dos et semblait m'ignorer. 
Je ne pus m'empêcher,parlant d'une voix basse, 
de dire,dégoûté,"Ce que tu sens mauvais, 
ô roi des animaux!"A ces mots,dits pourtant 
d'une voix étouffée,le lion,en un saut 
fit une pirouette,poussant un cri terrible 
et se mit face à moi,tout-à- fait hors de lui. 
Puis il rugit si fort,les yeux exorbités, 
tressautant,enragé,que j'en fus tout saisi, 
en subissant un choc et tout mon sang figé, 
tout comme une statue,j'enfus pétrifié. 
Lelion,hors de lui et trépignant de rage 
essayait,mais en vain,de se jeter sur moi: 
une grille en barreaux qui me parurent minces, 
de relative hauteur se dressait entre nous. 
Nous la vîmes tous deux,chacun de son côté 
et sept ou bien huit pas d'elle nous séparaient. 
Le lion rugissait en dardant ses prunelles. 
Son regard et ses traits et son grand corps lui-même 
exprimaientla folie,la fureur et la haine. 
Quant à moi ce grand choc m'avait tétanisé 
et,planté comme un arbre,horrifié,terrifié 
et,comble de malheur,m'avait paralysé. 
Mes jambes engourdies refusaient tout concours, 
une sueur soudaine coulait de mon front 
et venait m'irriter en picotant mes yeux. 
Le lion hurlant moins,se ramassait un peu, 
mais dans son regard fou qui me parut très bleu, 
couvait une lueur de besoin de tuer. 
La bête avait planté son regard dans le mien, 
son flanc se soulevait de fureur et de haine 
et chaque nouveau bond que la bête amorçait 
était brisé tout net par la haute clôture. 
Un doute m'assaillit dans mon inquiétude: 
je craignis que l'écart séparant les barreaux 
ne fut si spacieux qu'il put passer la patte. 
Le lion,intrigué,avait vu mon regard 
et,tout en haletant,le suivit,furieux, 
toujours en émettant un son très caverneux 
qui se décomposait en bruits brefs isolés, 
comme des claquements de caisse ou de tonnerre. 
Il observa la grille très attentivement 
où mon regard était rivé auparavant; 
son oeil était pensif,voire dubitatif, 
car il semblait avoir une sorte de science 
faite d'expérience et de résignation.  
Lui et moi,nous comprîmes que sa géante patte était beaucoup trop large pour ces fers étroits.  
J'étais bien soulagé,mais la bête darda 
dans mes yeux apeurés son terrible regard. 
Il rugit de plus belle,fortement contrarié, 
de me voir rassuré et hors de sa portée. 
Il rugit à présent,j'aurais pu le jurer, 
rien que pour m'effrayer et pour me voir souffrir, 
comme s'il espérait que j'en allais mourir. 
Je n'en étais pas loin,je crois qu'il faut le dire 
ne pouvant même pas faire un pas pour m'enfuir. 
Mes deux pieds étaient comme rivés au sol 
et l'usage des jambes m'avait abandonné 
et mon regard quêtai s'il ya avait,à la ronde, 
quelque chose ou quelqu'un qui eût pu me sauver. 
Puis, hélas, par malheur, comme en enchantement, 
Je revis cette grille en la jugeant trop basse 
Et levai un regard miné par la frayeur 
Afin d’évaluer si lion pourrait 
Sauter au-dessus d’elle en un bond formidable. 
L’implacable animal surveilla mon enquête 
Et ses yeux rusés s’attachèrent longtemps 
Au sommet de la grille, la tête relevée, 
Supputant lui-même les chances qu’il aurait. 
Quand je le regardai, retour d’enchantement, 
De son côté la grille était beaucoup trop haute. 
Enfin ce fut, pour moi, comme s’il soupirait  
Et son regard déçu se retourna vers moi. 
L’espoir me revenait, mais je regrettais tant 
De rester cloué là et de ne pouvoir fuir. 
Le lion, impuissant, râlait toute sa haine, 
Fixait ses yeux sur moi en ravalant sa peine. 
Ce n’est qu’à ce moment que je vis les lionnes, 
Car une queue nerveuse avait battu leur flanc. 
Assises de côté, ça et là de leur mâle, 
mais détournées de moi, mais le front étiré 
Et l’oreille aplatie et leur regard luisant 
Dans des yeux presque clos, elles m’assassinaient 
De leur regard cruel. 
Je parvins à bouger, d’un cheveu il est vrai, 
Avec beaucoup de peine un orteil de mon pied, 
Puis, priant, espérant, dans un effort suprême 
Je parvins à racler, du bout de la chaussure, 
La terre, en y laissant un empan de raflure. 
Le lion baissa l’oeil et devint attentif 
Comme s’il découvrait la raison de l’effort, 
Que toute sa colère n’avait pas été vaine, 
Que même le destin lui était favorable  
Et qu’il pouvait enfin goûter à la vengeance. 
Puis il leva ses yeux d’où avait disparu 
Sa très grande colère et je crus discerner 
Dans son méchant regard, un reflet amusé 
de courroux apaisé. Il suivait sur ma face 
l’effet dévastateur qu’avait causé en moi 
sa bruyante fureur. 
Encore un autre effort et mon pied consentit 
enfin à remuer d’une largeur de main. 
La bête intelligente observait calmement 
chacun de mouvements que j’essayais de faire. 
Je redoublai d’efforts et, après bien des peines, 
La vie se répandit dans mon corps engourdi. 
A présent j’arrivai à faire un petit pas 
et le lion suivit avec grande attention 
et, à ce qu’il semblait, avec délectation, 
l’infime résultat qui couronnait ma peine. 
A présent son regard devenait ironique 
et semblait, hypocrite, souhaiter succès. 
Enfin l’étau d’acier qui enserrait mes jambes 
lâcha un peu sa prise et l’engourdissement 
faisait place à présent à mon sang dans mes veines. 
J’esquissai une fuite, traînant un peu la jambe, 
et regardai le lion juste avant de m’enfuir. 
Le lion était calme et m’observait encore 
et avec grand dédain, avec satisfaction, 
l’air d’avoir obtenu un dédommagement. 
Je courus devant moi le reste du chemin, 
Si vite que je pus, car je n’avais pas confiance ; 
la bête, me disais-je, eut pu encore sauter 
dans un effort têtu par-dessus la barrière 
et je me dépêchai de me mettre à l’abri 
dans la foule sereine de tous mes semblables. 
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L'indignation du singe. 
 
Me promenant un jour dans le zoo de Berlin, 
je m'arrêtai un peu devant l'enclos des singes. 
Il y avait par là un couple et son enfant  
se tenant à ma gauche et à un pas de moi 
qui commentait gaiement les jeux de ces primates. 
Devant moi se tenait un bel orang-outan, 
sa tête s'élevait à hauteur de la mienne 
et il était assis très confortablement, 
le dos contre un muret, ses pieds touchant la grille ; 
ses deux bras, ça et là, s’appuyant sur ses coudes, 
ses deux mains sur le sol posées nonchalamment. 
J’admirai le poil roux de sa belle fourrure, 
très longs et soyeux, pendant le long des bras. 
Son gloître très enflé rappelait quelque peu 
le poitrail du pigeon et le gris de sa peau 
était de teinte claire et de reflets d’argent. 
Mais ses yeux surtout qui étaient d’un beau bleu, 
comme celui du ciel, étaient très expressifs 
et avaient quelque chose de très intelligents. 
Il nous dévisageait comme nous le faisions 
et semblait absorbé de la même manière. 
Je perçus dans ses yeux qu’ils étaient en éveil 
et fus bien surpris de découvrir en lui 
cette curiosité quelque peu intriguée 
que l’on éprouve à voir, enfermé dans sa cage, 
quelque bête exotique venue d’autres contrées. 
Le couple regardait vers l’autre bout d’enclos 
des femelles joyeuses amusant leurs petits 
et ils parlaient d’elles avec enchantement. 
Mais, soudain, le fier mâle bomba son poitrail 
et, fronçant le sourcil, son regard devint dur 
et il était dardé entre le couple et moi 
et son visage empreint d’une grande révolte 
et gonflant la poitrine et redressant la taille, 
les yeux agrandis par fureur souveraine 
il saisit devant lui le grillage avec force, 
puis, projetant son corps entier vers l’avant, 
il cracha sa salive comme crache un volcan. 
Poursuivant du regard l’effarant projectile, 
le couple et moi, saisis d’un grand étonnement, 
nous pûmes voir le jet de salive en nuée 
s’abattre sur la face d’une femme étrange. 
L’hypocrite mégère avait cette apparence 
de la gens associable et qui se laisse aller 
et sa face menteuse injustement tordue, 
tentait de faire croire avec une grimace 
et la bouche plissée vers le bas du visage, 
que ce pauvre et beau singe était à dégoûter. 
A présent confondue se sentant méprisée, 
elle baissait la tête en cachant son dépit, 
puis elle disparut comme elle était venue, 
sans faire de bruit, dans l’ombre et le silence. 
Le singe se rassit alors très lentement, 
son regard indigné maintenant apaisé 
se promena sur nous avec quelque défiance, 
mais nous voyant amis, il reprit tout son aise 
et sa mine sereine et sa contemplation. 
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Le récit "Le goût du pain" se trouve dans la rubrique suivante: 2è-partie-suite. 
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Modifié en dernier lieu le 3.06.2005
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